Vous aimé-je, les Français ? (1)

J’aimais les Français, je l’avoue, je veux dire, les Français en général, les grands Français, les petits Français, les beaux Français, les laids Français, les polis Français, les vulgares Français, les vieux Français, les jeunes Français, les vrais Français et les faux Français. Oui, je les aimais, même sans en avoir rencontré un seul. Mais je les aimais.

L’ignorance envers les autres n’est pas une si mauvaise chose que l’on ne pourrait imaginer. Certes, nous sommes au XXI siècle et ‘le terre-village’, ce n’est plus une métaphore, mais un fait, et ce grâce aux nouvelles technologies.

Soit !

Je hais la nouvelle technologie qui s’appelle la télé. A peine confortablement installé, je me suis offert un télé. J’étais impatient de savoir comment les médias françaises regaredent mon pays. J’ai attendu environs un mois pour témoigner la première nouvelle au sujet de la Chine. Une mauvais nouvelle, au sujet de la corruption ou des droits de l’homme. Un mois plus tard, une autre mauvaise nouvelle, au sujet des droits de l’homme ou de la corruption ; un mois encore plus tard, une troisième mauvaise nouvelle, au sujet de la corruption et des droits de l’homme. Je commençais à perdre le courage. Enfin, encore un mois plus tard, une nouvelle qui n’avait plus rien à voir ni avec la corruption ni avec les droits de l’homme !!!

C’étais après la saison trois de la Star Academy que je me suis rendu compte que la télé française disait plus de conneries que les spectateurs ne pouvaient absorber...

Je me suis tourné vers les journaux. Moins de conneries, certes, mais pas moins décevant.

Un jour, en lisant Mark Twain, j’ai trouvé le remède : sans nouvelle est une bonne nouvelle.

Maintenant, si personne ne parle de la Chine ni à la télé, ni à la radio, ni dans les journaux, ni nulle part ailleurs, je suis 1,000,000 pour cent sûr que la Chine est en traîn de dépasser un autre pays dans le classement du PNB.

Sans nouvelle est une bonne nouvelle.

 

(à suivre)

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